Des entraves techniques retardent la mise en marche des feux tricolores à travers 22 points à Alger
ALGER- Le lancement de la première étape de réalisation du
nouveau système de régulation du trafic routier et d’éclairage public à
Alger accuse un retard pour des « raisons techniques » qui entravent la
mise en marche des feux tricolores intelligents dans 22 carrefours,
a-t-on appris mercredi auprès du chargé de la gestion de la direction
des Transports de la wilaya d’Alger, Salhi Ayach.
En dépit de l’installation des feux tricolores au niveau de 22
carrefours sur un axe de 7 km entre Belouizdad et Ruisseau, dans le
cadre de la réalisation de la première étape du projet, l’opération « est
à l’arrêt à cause de problèmes techniques liés essentiellement aux
fibres optiques et à la définition des règles d’exploitation des caméras
de surveillance aux feux tricolores », a déclaré M. Salhi dans un
entretien à l’APS consacré au projet du système de régulation du trafic
routier et d’éclairage public d’Alger confié à la société mixte
algéro-espagnole mobilité et éclairage d’Alger (MOBEAL).
La
première étape du projet prévoit l’équipement de 200 carrefours, dont
53 ont été étudiés et équipés sans avoir été mis en service, a fait
savoir le responsable, indiquant que la société MOBEAL a achevé les
travaux de réalisation au niveau de 22 carrefours dans la zone pilote,
vu qu’elle a procédé à « la mise en place des panneaux et des feux
tricolores qui ont été testés ».
Le problème technique qui entrave la mise en marche de ce système, dans
sa première étape, « va au-delà des prérogatives de la direction des
transports et de MOBEAL », sachant que ce système proposé par des experts
espagnols « repose sur l’exploitation simultanée des feux tricolores et
des caméras de surveillance du trafic routier, sous la supervision d’un
centre de contrôle qui assure aux usagers de la route l’information en
temps réel, à travers une application spéciale ou une station de radio
spécialisée ».
M.Salhi impute le retard dans la réalisation des feux tricolores
intelligents aux conditions de travail difficiles dans la capitale »,
citant à cet effet la circulation routière dense et les nombreux
déplacements des citoyens tout au long de la journée, outre l’exiguïté
des artères concernées par ces travaux.
A l’effet de lancer la
première étape du nouveau système routier, le représentant de la
direction des Transports a affirmé que l’ex-wali d’Alger, Abdelkhalek
Sayouda avait demandé en septembre dernier à MOBEAL de présenter « une
étude globale qui propose des solutions pratiques en vue de pallier les
obstacles techniques qui entravent le lancement de ce système »,
précisant que le délai fixé pour la finalisation de l’étude expire début
février prochain.
La concrétisation du système de régulation du
trafic routier d’Alger « nécessite la création d’une instance
indépendante capable de gérer ce projet ambitieux et détenant le pouvoir
de décision pour surmonter les obstacles qui entravent l’exécution »,
ajoutant que « la direction des transports d’Alger ne recèle pas les
moyens matériels et techniques nécessaires au suivi de ce projet
ambitieux », a-t-il dit.
La réalisation de ce projet a été confiée à la société mixte
algéro-espagnole MOBEAL, qui englobe l’Etablissement de gestion de la
circulation et du transport urbain (EGCTU), l’Etablissement de
réalisation et de maintenance de l’éclairage public de la wilaya d’Alger
ainsi que deux entreprises espagnoles spécialisées dans les systèmes de
gestion du trafic routier.
De son côté, le chef de service du
transport terrestre dans la même direction, Ali Mohamedi a affirmé au
sujet du matériel acquis dans le cadre de la première étape du projet,
que « tous les équipements ont été installés au niveau de 22 carrefours ».
Quant
aux autres sites restants (53 carrefours) au niveau des rues Hassiba
Ben Bouali, Zighout Youcef, Che Guevara, Didouche Mourad, Mohamed V,
Ghermoul et Krim Belkacem, « les travaux d’aménagement ont été lancés à
100 %, y compris les raccordements électriques, en attendant la mise en
place des équipements qui leur sont destinés ».
En attendant de trouver une solution à cette entrave technique à
l’origine du retard du lancement du nouveau système et dans le cas où
« la société MOBEAL ne répondrait pas à la demande de la wilaya dans les
délais impartis, cette dernière sera dans l’obligation d’annuler leur
partenariat pour les etapes à suivre », a souligné M. Salhi.
Une
enveloppe financière de 15 milliards de dinars a été consacrée par les
services publics à ce projet qui sera réalisé en 3 etapes dans un délai
de 55 mois.
Pour M. Salhi, Tout ce qui a été réalisé jusqu’à
présent, en l’occurrence l’installation de feux tricolores intelligents
au niveau de de 22 carrefours « n’a consommé que 10 % de la totalité du
budget consacré à la première étape, estimée à 6,9 milliards de DA ».
Des projets d’aménagement urbain supplémentaires en faveur des nouvelles cités
Au
regard de l’importance du renforcement du réseau routier à travers les
différentes communes, plusieurs projets ont été réceptionnés en 2019,
dont un tronçon de la radiale Oued Ouchayah, la radiale d’El Alia ainsi
que d’autres projets de dédoublement de voie, entièrement financés par
les services de wilaya.
En effet, depuis fin 2019, la wilaya
d’Alger a bénéficié de 77 opérations d’aménagement de routes urbaines,
de protection du littoral et de modernisation du réseau routier à
travers 57 communes, financées à partir du Fonds de garantie et de
solidarité des collectivités locales et du budget de la wilaya pour un
montant de 14 milliards de dinars, a précisé à l’APS le directeur des
Transports de la wilaya d’Alger, Abderrahmane Rahmani.
Le
responsable a ajouté que la wilaya d’Alger avait consacré une enveloppe
de 4 milliards de dinars, sur son du budget initial pour 2020, au
secteur des Travaux publics pour la prise en charge de nouveaux projets
de routes urbaines sur une distance de 200 km.
A Alger-Est, la réalisation du projet de dédoublement du chemin de
wilaya (CW) 145, reliant El-Hamiz à la commune de Bordj El-Kiffan, a
bénéficié d’un budget considérable estimé à 800 millions de dinars au
regard du trafic très dense enregistré sur cette voie.
A
Alger-Ouest, les travaux de réaménagement et de modernisation de la
route reliant le chemin de l’Hôpital de Zéralda à Sidi Abdallah sur une
distance de 1,5 km qui ont débuté, ont bénéficié d’une enveloppe de 60
millions de dinars prise en charge par la direction des travaux publics
et d’un budget additionnel pris en charge par les services locaux.
Au
niveau de la circonscription de Chéraga, des travaux d’aménagement et
de consolidation du chemin rural (CR) 9 à Aïn Benian ont été menés afin
de désenclaver la zone et de fluidifier la circulation.
Au niveau
de la commune de Bir Mourad Raïs, des travaux de consolidation de
nombreuses voies de quartiers sur une longueur de 2,5 km sont en cours,
selon la même source.
Lors du dernier Conseil des ministres, le Président de la République, M.
Abdelmadjid Tebboune, avait instruit le Gouvernement de trouver des
solutions à la problématique de la congestion routière dans la capitale,
en recourant aux expertises pour la proposition d’alternatives à même
de désengorger le trafic à Alger qui enregistre le passage de 1,7
million de véhicules par jour.