Grève des PNC
La compagnie Air Algérie a annoncé l’annulation de 11 vols, programmés lundi, sur des lignes nationales (04) et internationales (07) suite à la grève déclenchée par le personnel naviguant commercial (PNC).
Dans une déclaration à l’APS, le porte-parole et Directeur de la communication d’Air Algérie, M. Amine Andaloussi a précisé que les vols annulés concernent les destinations internationales à savoir Paris, Marseille, Bruxelles et l’Egypte en sus de 4 destinations internes.
« Une cellule de crise a été mise en place à midi pour le suivi de la grève, entamée la matinée par les PNC, la gestion des vols avec la reprogrammation de ceux annulés en recourant à des avions de plus grande capacité pour accueillir un maximum de passagers », a-t-il ajouté.
Qualifiant cette grève d’illégale« , le porte-parole d’Air Algérie a indiqué que la compagnie n’a été destinataire d’aucun préavis, d’où la difficulté d’assurer le service minimum.
Le mouvement de protestation qui a évolué l’après-midi en une grève ouverte a provoqué une perturbation dans le trafic aérien de la compagnie, a-t-il ajouté affirmant que « les portes du dialogue demeurent ouvertes ».
Face a cette grève préjudiciable à la compagnie et aux voyageurs, Air Algérie a pris les mesures juridiques nécessaires pour faire constater l’abandion des postes par un huissier de justice, a-t-il fait savoir affirmant que la compagnie « n’a reçu jusqu’à l’heure aucune correspondance officielle de la part du syndicat ».
Il a appelé le personnel gréviste à faire prévaloir la raison en tenant compte de la situation de la compagnie et du préjudice causé aux voyageurs.
De son côté, le président du Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNCA), Boucetta Farid a déclaré à l’APS que « le syndicat a informé l’administration de la décision d’un débrayage de trois heures d’aujourd’hui (lundi) dans le cadre d’un mouvement de protestation.
Il a qualifié « d’arbitraires » les mesures prises par l’administration qui, a-t-il dit, « a procédé à l’annulation de la relation de travail avec 20 employés, ce qui a aggravé la situation ». « Ces mesures ont induit le rajout de la revendication de réintégration des employés licenciés alors que la demande initiale était l’amélioration de la situation sociale », a-t-il expliqué.
Le refus de l’administration de ces revendications et la hausse du nombre des stewards et hôtesses de l’air licenciés à 40 a conduit le syndicat à rentrer en grève ouverte », a poursuivi le président du SNPNCA.
« Les revendications des PNC ne sont pas d’ordre matériel, mais d’ordre social pour l’amélioration des conditions du travail et la gestion des ressources humaines et des équipements », a-t-il tenu à souligner.
Il a fait état, à ce propos, d’un volume horaire de travail non conforme aux standards internationaux et d’un manque des conditions adéquates sur le lieu du travail.