Importation de véhicules : le ministère de l’Industrie prend son temps


Le processus de retour de l’Algérie à l’importation de véhicules neufs
devait franchir hier dimanche 17 janvier une nouvelle étape, avec
l’octroi des agréments provisoires aux concessionnaires automobiles.


Jeudi, en effet, le ministère de l’Industrie a annoncé, dans un communiqué, la remise des autorisations provisoires
aux opérateurs retenus pour l’importation des voitures neuves. Il avait
précisé avoir reçu les dossiers de neuf opérateurs qui ont candidaté
pour exercer l’activité de concessionnaire automobile, et une seule
demande pour l’importation des motos.

Pour l’activité d’assemblage de véhicules
en Algérie, un seul dossier, sur 18 déposés, a été étudié par le comité
technique mis en place à cet effet, a précisé la même source.

Le département de Ferhat Ait Ali a assuré que le processus d’étude
des dossiers concernant les activités d’importation et de fabrication de
véhicules « se poursuivra jusqu’à ce que tous les dossiers déposés soient étudiés ». Aucune échéance n’a été fixée pour l’étude de l’ensemble des dossiers de montage de véhicules.

Les regards restent braqués toutefois sur l’octroi des
licences provisoires aux nouveaux concessionnaires automobiles, en
raison notamment de l’indisponibilité des voitures neuves en Algérie et
les prix des véhicules d’occasion dont les prix ont fortement augmenté
ces derniers mois.

Hier, le département de Ferhat Ait Ali
n’a rien dit sur l’octroi des autorisations, et selon plusieurs
sources, les fameux agréments n’ont pas été octroyés. Ce lundi, il
continue de garder le silence sur l’état d’avancement de cette
opération, qui devrait permettre aux concessionnaires retenus d’entamer
les démarches pour obtenir un agrément définitif, leur permettant
d’importer les véhicules.

Plusieurs mois après la promulgation du nouveau cahier des charges
qui régit l’importation des véhicules neufs, le gouvernement continue de
gagner du temps, sans doute pour économiser des devises, dans un contexte de crise économique,
malgré la forte baisse de 40 % des recettes en devises provenant de la
vente des hydrocarbures. Hier, le ministère de l’Énergie a indiqué que
l’Algérie a exporté pour seulement 20 milliards de dollars
d’hydrocarbures en 2020.

Fin décembre, le ministre de l’Industrie a indiqué que l’Algérie a
économisé 3,5 milliards de dollars en 2020, qui devaient être utilisés
pour importer les véhicules
et les pièces de rechange automobile. Le blocage des importations de
véhicules a provoqué une flambée sans précédent des voitures d’occasion,
et la rareté des pièces de rechange pour les véhicules.