Accidents de la Route : Plus de 17 000 accidents en 2020, en baisse par rapport à 2019
premiers mois de l’année 2020, en baisse par rapport au bilan de la même
période de l’année dernière (21.109 accidents), a-t-on appris jeudi à
Tiberkanine (46 km à l’ouest de Aïn Defla) auprès de la chargée de
communication de la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR).
« La propagation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19)
ayant grandement influé sur le trafic routier ainsi que les campagnes de
sensibilisation lancées au cours du deuxième semestre de l’année
dernière sont susceptibles d’expliquer ce résultat », a précisé Fatima
Khéllaf en marge d’une journée de sensibilisation au profit des
conducteurs de poids lourds organisée à l’aire de repos de Tiberkanine
sous le signe « En hivers, redoublez de vigilance ».
La tendance à la baisse
durant la période considérée concerne également le nombre des personnes
tuées suite à ces accidents (-391) ainsi que celui des blessés (-4877),
a-t-elle fait savoir, qualifiant ce bilan « d’encourageant mais pas
satisfaisant ».
Selon elle, même si l’on
est loin de l’année 2015 où le bilan relatif aux accidents de la route
faisait, alors, état de 4 600 morts, il n’en demeure pas moins que la
sensibilisation sur les dangers liés aux accidents de la route « ne doit
pas baisser d’un iota » à fortiori lorsque les statistiques font état de
la prédominance du facteur humain dans la survenue de ces accidents.
« Le facteur humain est
derrière 96,60 % des accidents de la route survenus durant les onze
premiers mois de l’année dernière, suivi de l’état du véhicule (2,01 %)
et de celui de l’infrastructure routière et des conditions
atmosphériques (1,39 %), d’où l’impératif de la poursuite des efforts en
matière de sensibilisation dans le but de réduire l’hécatombe
routière », a-t-elle argumenté.
Evoquant la campagne de
sensibilisation au profit des chauffeurs de poids lourds empruntant
l’autoroute est-ouest, laquelle a été entamée le 21 décembre dernier à
partir de la wilaya de Blida, elle a noté que celle-ci vise à ancrer la
culture se rapportant à la circulation routière au sein de ces
professionnels du volant, souvent impliqués dans les accidents de la
route.
Soutenant que la conduite automobile est
« un art et une culture », le directeur de la santé, de la sécurité et de
la protection de l’environnement au sein de Naftal, Hakim Briki a, pour
sa part, noté que la sensibilisation aux risques des accidents de la
route est une responsabilité multisectorielle.
« La
sensibilisation aux risques des accidents de la route relève de la
responsabilité de tous les secteurs et doit cibler toutes les catégories
de la société particulièrement les jeunes conducteurs dont
l’inexpérience et la fougue leur est parfois préjudiciable », a-t-il fait
savoir.
Le responsable de l’antenne
locale de l’Académie nationale pour la prévention et la sécurité
routière, Midati Hocine a, de son côté, mis l’accent sur la nécessité,
pour les conducteurs, de réduire, en temps pluvieux, d’au moins 20 % de
la vitesse autorisée de leur véhicule afin de pouvoir le maîtriser.
« Il est clair que durant le
mauvais temps, plus le véhicule roule vite, plus le conducteur éprouve
des difficultés à le maîtriser, d’où l’impératif pour ce dernier d’en
réduire la vitesse », a-t-il recommandé.