la lutte contre les infractions routières et la réorganisation des transports recommandées

ALGER – Le durcissement du système de lutte contre les infractions routières ainsi que la réorganisation des métiers de transport en commun et des marchandises figurent parmi les questions débattues dimanche à Alger à l’occasion de la rencontre Gouvernement-walis dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Les participants à un atelier sur « La mobilité et la sécurité routière » qui ont planché sur l’objectif de décongestionner la circulation routière dans les grandes villes notamment, ainsi que sur l’atténuation du phénomène des accidents de circulation, ont relevé, dans leurs interventions, que le durcissement du système de lutte contre les infractions routières pourrait contribuer à réduire le nombre des accidents de la circulation au niveau national.
Les participants (walis, représentants des différents ministères et d’organisme) ont relevé que la tranche d’âge des conducteurs responsables des accidents de la circulation varie entre 19 et 25 ans, dont 25 % détiennent un permis de conduire de moins de deux ans, d’où la nécessité, ont-ils recommandé, « d’adapter et de moderniser le système d’enseignement de la conduite ».
Ils ont également relevé que les accidents surviennent généralement entre 18h et minuit, notamment les jeudis et dimanches, qui coïncident respectivement avec le dernier et le premier jours ouvrables de la semaine au cours desquels une forte mobilité est enregistrée.
S’agissant du nombre d’accidents et de victimes, la wilaya d’Alger arrive à la première place au niveau national du fait de la densité de la circulation dans la capitale, alors que les wilayas de M’sila et Bordj Bou Arréridj occupent la 2ème et 3ème places, en raison de leur statut de « wilayas-carrefour desservant les régions du Nord et du Sud du pays », ont relevé les participants à cet atelier.
Ils ont en outre appelé à « ne pas focaliser uniquement sur le facteur humain », faisant observer que « les véhicules importés et la pièce de rechange disponible sur le marché national, posent problème ».
A cet effet, ils ont noté que le récent accident survenu dans la wilaya de Souk Ahras (8 morts et 22 blessés) a été causé par une défaillance mécanique de l’autobus.
En ce sens, les participants à cet atelier se sont attardés dans leurs interventions sur les carences du système d’enseignement de la conduite, notamment pour les transporteurs des poids-lourds et des voyageurs, déplorant aussi le temps insuffisant du repos des conducteurs.
Ils ont aussi évoqué le contrôle technique et le suivi de la conformité des véhicules, notamment les poids-lourds et le transport des voyageurs, suggérant par ailleurs l’organisation de la circulation routière dans les périmètres urbains en mettant en place des plans de transport, de signalisation et des aires de stationnement.
Les questions débattues lors de cet atelier seront finalisées pour être présentées demain lundi à la clôture de la rencontre Guvernement-walis.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné, lors d’une réunion du Conseil des ministres, le durcissement, de concert avec le ministère de la Justice, des mesures à l’encontre de tout comportement criminel dans la conduite automobile, notamment en ce qui concerne les moyens de transport collectif et scolaire.
Il avait, dans ce sens, instruit à l’effet de recourir aux moyens modernes de contrôle à distance de la vitesse, mettant en avant la nécessité de passer à la double dissuasion en vue de préserver les vies humaines.
De son côté, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait appelé, lors d’une réunion du gouvernement, à engager « sans attendre » les actions visant à réduire les accidents de la circulation, au lendemain de l’instruction présidentielle relative au traitement de cette problématique.