L’extension coince à la place des Martyrs. Le ministre Zaâlane préconise un rythme de travail H24.

Le Ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, a inspecté le projet d’extension du métro d’Alger au niveau de la future station de la place des Martyrs. Il a appelé à l’accélération des travaux de réalisation afin de livrer le projet dans son intégralité dans les délais fixés.

La ligne reliant la Grande-Poste à la place des Martyrs s’étend sur 1,6 km. Elle comprend deux stations, Ali-Boumendjel et place des Martyrs. Cette nouvelle extension est totalement souterraine pour desservir les communes d’Alger-Centre et de la Casbah. Un nouvel accès Port-Saïd est réalisé avec la station Ali-Boumendjel, afin de faciliter l’accès aux usagers à partir du Théâtre national algérien (TNA).

Les travaux de génie civil de cette extension, confiés au groupement algéro-brésilo-portugais dénommé Gmac, ont démarré en 2010 et touchent à leur fin. En raison de son implantation sur un site archéologique et dans le souci de conserver ces vestiges, la station place des Martyrs abritera un «espace musée», à l’instar de la station du Louvre à Paris ou celles de Moscou, et sera étendue sur une superficie de 400 m2.

Lors de sa visite de suivi périodique sur le terrain de divers projets relevant de son secteur, le ministre a recommandé d’opter sur le régime de permanence H24 afin de livrer, dans son intégralité et dans les délais, ce projet en particulier. Il va sans dire que la crise et financière qui frappe actuellement de plein fouet l’Algérie, a gelé en partie les extensions du métro programmées.

Ainsi, «le cheval d’acier» n’arrivera pas cette année comme prévu à Chevalley ni à Dély Ibrahim, comme annoncé officiellement il y a deux ans par le directeur général de l’entreprise du métro d’Alger (EMA), Aoumar Hadbi.

Qu’à cela ne tienne, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, continue à arpenter assidûment les chantiers de cet important programme de transport pour redonner son aura à la capitale. En juin dernier il avait effectué une visite inopinée aux projets du Métro d’Alger, notamment ceux des extensions en cours vers la place des Martyrs et l’aéroport international d’Alger.

Zaâlane a ainsi inspecté les travaux d’extension du tronçon reliant la Grande-Poste à la place des Martyrs et la station de Haï El-Badr. La première extension (1,7 km) sera fonctionnelle à fin 2017 et ce, en plus de celle de Haï El Badr-Aïn Naâdja (3,6 km) avec halte des Ateliers, Aïn Naâdja I et Aïn Naâdja II. Avec l’exploitation de la première extension, cinq nouvelles stations de métro seront ouvertes à savoir celles de Ali-Boumendjel et de la place des Martyrs.

L’extension reliant El Harrach-Centre à l’aéroport international, dont les travaux ont été entamés il y a plus d’une année, a également reçu la visite du ministre. Cette ligne, qui s’étend sur un tronçon de 9,5 km, comprenant neuf stations et 10 puits de ventilation, devrait être réceptionnée fin 2019 ou début 2020. Elle desservira des quartiers populaires, tels que Beaulieu, Oued Smar, Cité 5-Juillet, Bab Ezzouar, le Pôle universitaire d’El- Harrach, le Centre des affaires de Bab Ezzouar et l’université Houari-Boumediene. Elle fera jonction avec le tramway au carrefour de l’université Houari-Boumediene, et offrira un service multi modal au niveau de cette station.

Le métro d’Alger, qui s’étale actuellement sur 13 km avec 14 stations, atteindra 40 km à l’horizon 2020. Avec ces deux nouvelles extensions à la fin 2017, le métro de la capitale couvrira une distance de 18 km.

Si le taux de fréquentation est appelé à se multiplier avec le tronçon Grande-Poste-place des Martyrs, le véritable succès de ce nouveau mode de transport réside dans la livraison des nouvelles extensions en cours de réalisation, notamment la ligne Aïn Naâdja-Baraki, deux communes de la capitale connues pour leurs populations denses.

L’Expression.